Un je(u) personnel et transpersonnel de la présence.
Tu es si vaste que je te vois à peine ; dans les trouées de mes nuages, je t’aperçois en éclaircies.
J’aime plonger dans ton regard infini.
Alors, même si souvent, j'ai l'impression de me perdre en pensées, je me laisse moins harponner par ces nuages vagabonds qui semblent m’arracher à moi-même, à toi, et me font perdre de vue ta réalité, et même ce que je fais !
Si petit à petit je me sens moins emportée, égarée, je peux découvrir, le ciel de mon regard se découvrant, que je suis ce ciel sans âge où je passe en nuages ; je peux être ce qui passe, je peux être l’espace où cela se passe. Tout ce qui m’entoure et m'emplit est cet espace, non plus comme un lieu où je vis, mais comme une plénitude qui se vit.
Lorsque je regarde avec les yeux des nuages, je me cherche partout.
Lorsque je regarde avec les yeux du ciel, je me trouve partout.
Et, en me retrouvant, je perds mes limitations, celles des choses, et celles du temps, mes définitions, tout ce que je crois être, ou savoir, et à quoi je m'arrête.
Et en même temps, lorsque je t’ouvre mes sens, je te retrouve au cœur de tout cela ; alors je peux reconnaître que c’est toujours ta place, que tout est à sa place et que ma place est en tout, à travers ces formes où je joue à cache-cache avec moi-même.